La résilience dans une période d’inquiétude et d’incertitude
Comme la plupart d’entre nous, j’ai pensé aux vacances des fêtes et à quoi elles pourraient ressembler cette année. Pour beaucoup d’entre nous, cette année a parfois été dénuée d’espoir. Pas de réunions de famille à attendre avec impatience. Pas de grands voyages à prévoir. Rien pour changer nos journées passées dans une routine tranquille.
Mais si nous regardons de plus près, l’espoir est tout autour de nous. Qu’il s’agisse des enseignants qui trouvent des moyens créatifs pour que les enfants continuent d’apprendre, des entreprises locales qui s’adaptent aux nouvelles restrictions ou des millions de personnes qui restent chez elles pour protéger leurs voisins, je suis constamment inspiré par la résilience de l’esprit humain.
Cet esprit de résilience que je vois au Canada cette année est le même que celui que nous avons vu année après année, décennie après décennie, dans le monde en développement. Nos voisins du monde entier sont confrontés aux mêmes défis et craintes que nous face à cette pandémie, mais avec moins de filets de sécurité en place pour les aider. Leur résilience et leur capacité à surmonter l’adversité sont incroyables, ce qui nous rappelle une fois de plus qu’il existe un espoir sans limite pour notre avenir collectif.
Cela m’a fait penser à Eugénie Kabeya. Eugénie est une entrepreneuse de la République démocratique du Congo (RDC) qui incarne parfaitement cette résilience.
Eugénie a investi près de vingt ans de travail acharné dans la construction d’une entreprise de couture florissante dans sa ville natale. Les micro-prêts de FINCA lui ont permis d’investir dans son entreprise en achetant des fournitures et même une machine à coudre. Elle a rapidement gagné assez d’argent pour nourrir sa famille et payer les frais de scolarité de ses nièces, tout en vivant confinée dans un fauteuil roulant.
Les ventes ayant augmenté au fil des ans, elle a engagé douze de ses voisins comme tailleurs, envoyant des ondes de prospérité dans toute sa communauté. Et après avoir mené son entreprise à travers deux décennies de violents bouleversements politiques et de brusques hauts et bas économiques en RDC, elle pensait être prête à tout.
C’est alors que la pandémie COVID-19 a frappé. Les gens étant confinés chez eux et l’économie s’effondrant, ses revenus ont chuté de 70 % presque immédiatement et elle a dû licencier plus de la moitié de ses tailleurs.
Eugénie était inquiète, à juste titre. Elle a donc parlé de ses perspectives d’affaires avec le directeur de sa succursale locale FINCA. Cette conversation a complètement changé ses perspectives. En fait, elle lui a donné de l’espoir. C’est ce qu’elle nous a partagé:
Elle m’a rappelé: Je suis une couturière! Je pourrais facilement mettre cela à profit pour fabriquer des masques et aider mon entreprise en les vendant pour compenser les pertes que je subissais à cause de COVID-19.
C’est exactement ce qu’elle a fait. Elle a conçu un motif attrayant pour ses masques, a acheté les matériaux dont elle avait besoin et s’est lancée dans la production. Elle a commencé par vendre des masques individuels dans la rue, mais par la suite des organisations locales ont commencé à lui envoyer des commandes plus importantes.
Comme les ventes continuaient à augmenter, elle a pu rapidement rappeler certains de ses employés au travail. Pour elle, ce fut l’un des meilleurs moments.
Cela m’a aidé à retrouver une vie normale. Je fais des affaires et j’aide les gens à se protéger contre la pandémie. De plus, mes prix sont très abordables pour les personnes à faible revenu vivant dans mon voisinage.
Grâce à son travail acharné et aux généreux donateurs de FINCA, Eugénie parvient à traverser cette période difficile et aide d’autres personnes à faire de même. Mais il y a tant d’autres clients de FINCA, d’entrepreneurs et de dirigeants d’entreprises sociales qui ont besoin d’un coup de main urgent pour surmonter cette crise et maintenir l’élan qu’ils ont travaillé si dur à créer.
Nous savons qu’investir dans les micro-entrepreneurs et les entreprises sociales rapporte de gros dividendes, et nos collègues sur le terrain nous rapportent que les femmes et les hommes qui dirigent ces entreprises sont plus que prêts à se remettre du choc de COVID-19. Ils ont simplement besoin d’un peu de soutien pour redémarrer.
Et n’est-ce pas ce dont nous avons tous besoin?
Cette année, alors que vous commencez à planifier les festivités, je vous demande de réfléchir à la chance que vous avez d’être au Canada et de bénéficier de soutien.
Puisse l’histoire d’Eugénie vous rappeler qu’il y a de l’espoir tout autour de nous, même dans des moments difficiles comme ceux que nous vivons, et que vous et moi avons la chance de pouvoir répandre cet espoir dans les coins les plus éloignés du globe.
Je vous souhaite bonne santé, joie, et bien sûr espoir à l’approche des fêtes de fin d’année.
Drew Boshell,
Directeur Exécutif, FINCA Canada
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